Synthèse des analyses précédentes .
Toutes les initiatives de création de sites agroforestiers dédiés à la production de charbon de bois durable et à la production de cultures vivrières ont été financées par des subventions de l'aide publique internationale ou très récemment par un pétrolier qui a investi ponctuellement dans la compensation carbone en République du Congo.
Au terme de ces périodes initiales de subventions, les sites agroforestiers rencontrent de grandes difficultés financières pour maintenir leur fonctionnement. Lorsqu'ils deviennent économiquement indépendants, ces projets durables et socialement intégrés dépérissent à cause de recettes commerciales insuffisantes.
Les faibles niveaux d'efficacité des méthodes artisanales de transformation des récoltes de bois (carbonisation) et de manioc (séchage) "réduisent de moitié les recettes commerciales" et mettent en péril économique l'ensemble du système agroforestier durable.
L'objectif démonstrateur vertueux pour la duplication/diffusion de ce modèle de lutte contre la déforestation ne peut pas être réalisé par manque de pérennité financière.
C'est un échec regrettable car le modèle agroforestier communautaire développé par les projets pionniers des chercheurs a capitalisé une grande quantité de travaux de recherche qui ont abouti à des itinéraires techniques innovants et démonstrateurs, destinés à être dupliqués. Ce modèle représente la meilleure voie pour fournir durablement (sans déforestation) et à grande échelle le charbon de bois nécessaire aux centaines de millions d'urbains à faible pouvoir d'achat qui dépendent quotidiennement du charbon de bois pour la cuisson alimentaire.
Toutefois, les très faibles rendements des méthodes artisanales et obsolètes actuelles de transformation des récoltes (carbonisation du bois et séchage du manioc) :
Laissent une grande marge d'action corrective pour l'amélioration des productivités, de la qualité sanitaire du manioc et des recettes commerciales par la mise en œuvre d'outils de production modernisés à bons rendements :
" Efficacité / Optimisation Énergétique des carbonisations = Production Charbon de bois (x 1,5) + Production Manioc (x 2) "
→ " Recettes commerciales doublées "
Le transfert et l'adaptation de technologies d'efficacité énergétique simples et éprouvées depuis 20 ans en Europe, est la seule piste pour obtenir des gains de productivité, de recettes commerciales et une rentabilité qui sécuriserait pour la première fois la pérennité du modèle agroforestier producteur de charbon de bois durable.
L'étude de faisabilité, pour les modernisations des carbonisations et du séchage du manioc, réalisée par SIDENERGIE - consultant et industriel innovant en carbonisation - sur le site agroforestier communautaire de IBI Village conclut aux potentiels d'une forte augmentation de la productivité et d'un doublement des recettes commerciales.
Pour la première fois, grâce à la modernisation des outils de production, le site agroforestier fonctionnera de façon rentable et sa pérennité économique sera assurée.
La modernisation des process/outils de transformation des récoltes des sites agroforestiers est le catalyseur indispensable pour pérenniser les bénéfices socio-environnementaux et climatiques de l'agroforesterie communautaire productrice de bois énergie durable et de cultures vivrières.
Elle permet d'envisager le développement de cette filière de bioénergie renouvelable à la très vaste échelle nécessaire pour la transition environnementale des énormes besoins Africains en charbon de bois à usage domestique.
Il faut noter que malgré la modernisation de ces outils de transformation, toutes les opérations manuelles/artisanales, forestières et agricoles actuelles à Haute Intensité de Main d’œuvre, sont conservées. Elles font partie du contrat social avec les populations, de leur appropriation du projet agroforestier, de leur moyen de rémunération et elles sont très efficaces sur les plans techniques et économiques.
Les politiques internationales de la transition environnementale du charbon de bois, après avoir travaillé sur la production de bois durable par l'agroforesterie, ne pourront pas s'exonérer du "volet technique de la modernisation/optimisation énergétique" des process de carbonisation, pour durabiliser les énormes quantités de charbon de bois consommées par les ménages urbains à faible pouvoir d'achat d'ASS.
Face aux millions de tonnes consommées, "c'est véritablement un secteur de dimension industrielle et il faut des process efficaces", au niveau des outils de transformations des récoltes, pour supporter le coût de la durabilisation de la chaine de valeur, c'est à dire pour supporter les coûts de création/fonctionnement du secteur agroforestier (communautaire) producteur de la matière première "bois énergie durable".
Les décideurs face au projet.
Ce projet de modernisation des process de carbonisation au sein des sites agroforestiers a été exposé à de nombreuses reprises à de hautes instances d'Afrique Centrale qui ont la charge de la problématique : Charbon de bois / Un acteur majeur de la déforestation.
Exemples : à des réunions organisées par Mme la Ministre de l'économie Forestière de la République du Congo et son service du ProNaR (Programme National de Reboisement), au Ministère de l'Industrie de la RDC, à plusieurs réunions organisées par le Directeur des programmes de l'agence FAO/RDC en présence du Directeur en charge des Forêts de la direction générale de la FAO, ainsi qu'à des conférences devant de nombreux professeurs de l'Université de Kinshasa ... au CAFI/RDC qui coordonne les financements des programmes de la RDC pour la lutte contre la déforestation (Fonds Fiduciaire de l'Initiative pour la Forêt d'Afrique Centrale) ... etc.
Toutes les réactions ont été positives, le handicap de la faible efficacité énergétique et de la pollution des carbonisations artisanales est identifié de longue date. Un protocole d'accord a été signé entre le Ministère de l’Économie Forestière de la Rép du Congo et SIDENERGIE pour la mise à disposition de boisements (réalisés et à réaliser) pour la fourniture de charbon de bois durable pour Brazzaville, en RDC la FAO et le CAFI ont tenté de construire une dynamique pour financer ce projet pilote d'efficacité énergétique des carbonisation sur les sites agroforestiers pionniers proches de Kinshasa, mais aucun montage n'a encore abouti à un financement : non pour des raisons de crédibilité du projet, mais pour des raisons conjoncturelles de concurrence avec d'autres projets programmés antérieurement.
Aucun résultat concret n'a encore vu le jour. Seules des "Études sur les technologies modernes de carbonisation" ont été missionnées par la COMIFAC (Commission des Forêts d'Afrique Centrale), financées par la KfW (banque de la coopération Allemande) et réalisées par SIDENERGIE.
L'identification par la FAO/RDC des sites agroforestiers communautaires proches de Kinshasa, adaptés "au montage des unités pilotes démonstratrices" de l'efficacité technique et économique de cette technologie mature et adaptable, devrait rassurer des bailleurs pour financer la phase initiale de ce projet préconisé dans l'étude FAO 2017 "The Charcoal Transition" "Greening the charcoal value chain to mitigate climate change and improve local livelyhoods".
Mais les décideurs/bailleurs qui travaillent habituellement sur les sujets environnementaux, sociaux, forestiers ou agricoles n'ont pas l'habitude d'aborder des domaines technologiques.
Les financements actuels sont orientés vers les problématiques agro-socio-environnementales, mais le montage d'un projet technique biomasse/énergie (qui ne bénéficie pas de l'image séduisante du moment, tel que le solaire, ou la micro électricité hydraulique ...) se heurte à un manque de recul en ASS qui inquiète les décideurs.
En effet le montage financier de ce projet d'efficacité énergétique des carbonisations en Afrique serait une première, malgré l'identification déjà ancienne de la solution par les chercheurs.
Face aux gigantesques besoins urbains de charbon de bois durable, actuellement et dans les trente ans à venir (Car aucune solution de substitution abordable, à l'échelle gigantesque du secteur, n'est envisagée par les études des experts énergéticiens) :
L'Afrique ne peut plus fonctionner avec les moyens de carbonisation ancestraux qui polluent et qui gaspillent du bois issu de la déforestation.
Pour durabiliser à grande échelle ce secteur de l'énergie domestique devenu immense, il faut intégrer le saut technologique de l'efficacité (x 2) énergétique des carbonisations au système agroforestier de production de bois durable mis en œuvre par les chercheurs et l'aide internationale.
Effectivement, pour lutter dans de brefs délais contre ce moteur de la déforestation, il faut investir dans cette technologie basique et adaptable dans le contexte Africain.
Ce devrait être aisément réalisable, d'autant plus que cet investissement est faible, qu'il est économiquement très rentable et qu'il est dérisoire en regard de ses bénéfices socio-environnementaux et climatiques.
Notre expérience d'ingénieur et d'industriel ayant développé (en relation avec le CIRAD) depuis 30 ans des process d'efficacité énergétique des carbonisations et notre expérience du contexte de la production du charbon de bois en Afrique centrale, nous ont conduites à réaliser ce travail / plaidoyer pour informer et convaincre les décideurs de l'urgence de la mise en œuvre de cette technologie basique qui transformera ce secteur environnementalement problématique de l'énergie domestique en atout durable pour les pays d'ASS.
- Le caractère "semi-industriel" de la solution ne devrait pas inquiéter les chercheurs / experts internationaux / décideurs qui ont travaillé pendant 20 ans sur l'agroforesterie (En général le volet "techniques industrielles" ne fait pas partie de leur champ d'activité habituel). La technicité du process est simple et adaptable au contexte technologique des sites agroforestiers d'ASS.
- "Ce projet technique, d'optimisation énergétique des carbonisations, complémentaire à l'agroforesterie", est le seul apte à pérenniser économiquement et à diffuser à grande échelle les succès socio-environnementaux et climatiques des démonstrateurs pionniers (en RDC : Mampu, Ntsio, Ibi village) de la production agroforestière de bois-énergie durable et de cultures vivrières.
Les données économiques du projet .
La pièce jointe n° 1, ci-dessus, établit les investissements et comptes de résultats pour :
La création intégrale d'unités agroforestières modernisées sur des zones de savanes vierges de toute activité .
(Avec l'optimisation énergétique des carbonisations et du séchage manioc)
Mais dans un premier temps nous étudions les données économiques pour la création d'unités semi-industrielles démonstratrices de la modernisation des carbonisations et du séchage manioc → Sur les sites agroforestiers pionniers existants dans le bassin d'approvisionnement de Kinshasa (Ex. IBI Village, Mampu, Ntsio).
Les 3 sites agroforestiers communautaires existants depuis 2 à 3 décennies autour de Kinshasa, ont été créés par les financements de l'aide internationale (pour Mampu, plusieurs millions d'euros de l'Union Européenne sur une dizaine d'années et pour Ntsio : 9 millions d'euros de l'UE en 5 ans).
Ces sites pionniers, fruits du travail collaboratif d'organismes de recherche et d'ONG (Cirad, Université de Gembloux, FHS ...) disposent déjà de plusieurs milliers d'hectares agroforestiers en fonctionnement et d'infrastructures internes. Les surfaces plantées des sites vont de 1800 à 5000 ha et sur l'un d'entre eux, le système moderne d'adduction d'eau est déjà réalisé.
→ Ci-dessous, nous présentons les comptes d'investissement et de résultat pour la création d'un démonstrateur de la modernisation de l'efficacité énergétique de la carbonisation sur un site agroforestier existant de 2500 ha où les infrastructures principales sont encore à réaliser.
5 Fours, 2500 ha, 4500 t/an de charbon de bois, 675 t/an de farine de manioc :
La technologie de carbonisation avec une épuration permanente des fumées nécessite au minimum d’alimenter l’épurateur/incinérateur des fumées avec 5 enceintes de carbonisation (fours) qui fonctionnent en relai. Cette unité est adaptée à des sites agroforestiers de 2500 ha, 18 000 t/an de bois durable récolté et une capacité de production de 4500 t/an de charbon de bois et 675 t/an de farine de manioc commercialisables. (Remarque : 2500 ha, 225 ha/an exploités, à 80 t/ha = 18 000 t/an de bois matière première)
Investissements
Total investissements de l’unité de production + infrastructures techniques : 3 580 000 $
Total amortissements : 291 310 $/an
Total des charges de l’unité de carbonisation, de la plantation et de l'ensemble du lieu de vie → 944 310 $/an
Total des charges de l’unité de transformation de manioc → 276 470 $/an
Recettes charbon de bois → 1 125 000 $/an
Recettes manioc « farine panifiable » → 540 000 $/an
Résultat global de l’unité semi-industrielle installée sur un site agroforestier existant de 2500 ha.
RÉSULTAT BRUT D’EXPLOITATION (5 Fours, 2500 ha) = + 444 220 $/an
Les investissements techniques sur des sites agroforestiers existants (2500 ha, 3500 ha ou 5000 ha)
Superficie du domaine | ① 2500 ha | ② 3500 ha | ③ 5000 ha |
Superficie plantée | 2250 ha | 3150 ha | 4500 ha |
Nombre de fours | 5 | 7 | 10 |
Production makala | 4500 t/an | 6300 t/an | 9000 t/an |
Production farine manioc | 657 t/an | 945 t/an | 1350 t/an |
Invest. Plantation | 0 $ | 0 $ | 0 $ |
Invest. Site prod (process + infrastructures techniques) | 3 580 000 $ | 3 910 000 $ | 4 545 000 $ |
Investissement total | 3 580 000 $ | 3 910 000 $ | 4 545 000 $ |
Résultat brut | 444 220 $/an | 699 207 $/an | 1 088 514 $/an |
Dans ces conditions de fonctionnement, c'est à dire de bonnes conditions de vie et de rémunération pour la communauté et le reboisement systématique des parcelles exploitées, les résultats bruts avant impôts permettent de dégager d'excellents bénéfices pour rémunérer l'apport en capital et pour financer l'extension du couvert agroforestier afin de dupliquer le modèle.
Conclusion sur la création de "La Seule Filière Crédible" pour la transition environnementale du charbon de bois domestique à grande échelle, face aux 40 millions de tonnes ! consommées par les populations urbaines à faible pouvoir d'achat d'ASS :
"L'Agroforesterie Communautaire" équipée : "d'Outils Modernes de Production du charbon de bois et de séchage du manioc"
Sur le plan technique notre proposition n'est pas originale, elle reprend l'évolution des techniques de carbonisation qui s'est opérée en Europe dans les années 2000. Toutes les entreprises européennes qui ne se sont pas adaptées à la modernisation/efficacité énergétique des carbonisations ont fait faillite par manque de productivité/rentabilité. La rentabilisation du charbon de bois passe obligatoirement par la modernisation des carbonisations qui améliore le rendement.
Et il en est de même en ASS. Sauf comme actuellement à sous payer tous les chainons du secteur, c'est à dire à fonctionner à très grande échelle dans des conditions sanitaires de travail dangereuses, à considérer la valeur du bois matière première comme quasi nulle, à sous payer les travailleurs de la filière et à ne pas prendre en charge les externalités socio-environnementales et climatiques négatives à savoir la non durabilité de la ressource, les dégâts causés à l'environnement, aux forêts et ses conséquences sociales.
Certes, l'investissement de ce saut technologique en Afrique n'est pas négligeable par rapport au contexte actuel d'un secteur habitué à fonctionner de façon totalement informelle, sans investissement, basé sur la dégradation des milieux arborés en dehors de tous critères environnementaux, climatiques, sanitaires et sociaux acceptables.
Mais il est important de sensibiliser les organismes internationaux qui sont prêts à financer de façon importante et volontariste la limitation de la déforestation (Ex : pour le CAFI/RDC, à hauteur de 500 millions de dollars pour la période 2021 - 2026, dont l'agroforesterie) sur le fait que :
- L'investissement purement technique de l'optimisation énergétique des productions ne représente que 40 % de l'investissement global d'un site agroforestier durable et modernisé
- Sans cet investissement de modernisation technique, le système agroforestier producteur de charbon de bois durable ne sera pas financièrement autonome/rentable et ses nombreux bénéfices socio-environnementaux et climatiques resteront limités aux quelques sites agroforestiers soutenus par l'aide publique. Alors qu'il faudrait plusieurs milliers de sites agroforestiers pour durabiliser à grande échelle la chaine de valeur du charbon de bois d'ASS.
Pour se substituer à la déforestation généralisée du charbon de bois actuel, l'agroforesterie productrice de bois/énergie durable et de cultures vivrières doit être pérenne et financièrement attractive.
L'investissement supplémentaire nécessaire pour réaliser " le saut technologique de l'efficacité énergétique " des productions a un excellent rendement financier, le retour sur investissement est inférieur à 10 ans et après 10 ans de fonctionnement la marge bénéficiaire est excellente.
Cet investissement technique supplémentaire est la seule voie capable de développer de façon autonome le concept agroforestier durable sur la base de ses propres ressources commerciales, c'est à dire sans la perfusion de l'aide internationale.
Dans le but de limiter rapidement la déforestation induite par la production actuelle de charbon de bois, par la diffusion à grande échelle de la dynamique de l'agroforesterie modernisée et rentable, il est logique de réaliser un ou plusieurs démonstrateurs techniques qui seraient directement opérationnels sur les sites agroforestiers déjà mis en œuvre par les chercheurs et l'aide internationale dans le bassin d'approvisionnement de Kinshasa.
Dans la suite du soutien public déjà engagé en faveur de l'agroforesterie productrice de charbon de bois durable, il est nécessaire de franchir le pas supplémentaire " du financement de démonstrateurs du process d'efficacité énergétique des carbonisations" qui permet d'atteindre l'équilibre économique et la rentabilité de la filière. Cette modernisation des carbonisations basées sur du bois durable permettra de donner une image économiquement attractive au secteur de l'agroforesterie et de développer son potentiel de diffusion à large échelle à partir de ressources privées.
Après un soutien initial de l'aide publique pour les premiers investissements de mise en œuvre de démonstrateurs (1, 2 ou 3) sur les sites agroforestiers proches de Kinshasa, les preuves de la faisabilité et de la rentabilité du modèle permettront à la filière d'être promue par les pouvoirs publics et d'être développée de façon autonome par des acteurs privés, sur les bases de son efficacité économique attrayante et de ses bénéfices socio-environnementaux et climatiques valorisables dans l'objectif de performance nationale de lutte contre la déforestation.
Données économiques pour "La création d'une FILIÈRE COMPLÈTE d'APPROVISIONNEMENT de KINSHASA en MAKALA DURABLE"
avec " l'Agroforesterie communautaire modernisée par l'efficacité énergétique des procédés de transformation des récoltes ".
Remarque : A ce niveau prospectif, d'une mise en œuvre idéale de la filière, il serait envisageable que certaines unités de production évoluent vers « le process industriel abouti avec la production d’électricité ». C’est cette production de "charbon de bois + électricité" qui est promue en France par la CRE (commission de régulation de l’énergie) pour le développement de l’électricité/biomasse/durable. En effet malgré l'utilisation de la chaleur (de l'épuration des fumées) dans les carbonisations et le séchage du manioc, il reste un grand excédent de chaleur qui, avec des investissements supplémentaires importants, est utilisable pour une production d'électricité. Le ratio est de 3 MWé pour une unité de 10 000 t/an de charbon de bois avec un investissement technique qui passe à 20 millions $, contre 4,2 millions $ pour 10 000 t/an de charbon de bois sans électricité. → Une puissance de 3 MWé fournit 25 000 MWh/an pour 4000 foyers en France et probablement pour 10 000 foyers en RDC.
Toutefois malgré son potentiel très intéressant nous n'étudierons pas ici cette filière industrielle avec cogénération d'électricité qui nécessite de gros investissements, elle pourrait être développée dans un deuxième temps après le succès de "la filière semi-industrielle agroforesterie modernisée makala/chaleur".
Analyse prospective de "LA TRANSITION ENVIRONNEMENTALE de l'ensemble de la filière DU CHARBON DE BOIS produit POUR KINSHASA".
Production Agroforestière de 2 millions t/an de makala durable, soit l'équivalent énergétique de 3 réacteurs nucléaires de 900 MW basé sur l'exploitation raisonnée de puits de carbone agroforestiers communautaires.
Quelques documents de référence qui ont servi à cette étude.